Comment on différencie l’intérêt (Riba) perçu sur un prêt du bénéfice obtenu suite à une vente ?

par Zakariaa OURIQUA 30 Juin 2010, 22:41

Comment on différencie l’intérêt (Riba) perçu sur un prêt du bénéfice obtenu suite à une vente ?

Certains savants musulmans distinguent deux sortes de Riba, à savoir ; le ribâ al-fadl (échange de produits semblables sans retard mais avec des quantités différentes) et le ribâ an-nasîa (c'est à dire vous donnez un crédit à quelqu'un, il vous rembourse plus tard la somme + un surplus), c'est à dire que le délai accordé pour le paiement du crédit est facturé: ceci est interdit (Haram) en Islam.

Aussi, dans la jurisprudence islamique le Riba implique toute forme de transaction renfermant un accroissement sans service ou travail rendu. C’est une règle d’interdiction de l’intérêt perçu sans contre partie tangible et réel.

En ce qui concerne les principales différences entre l’intérêt (riba) perçu et le bénéfice d’une vente, celles-ci viennent du fait que le bénéfice rapporté par une vente est légitime et justifié étant donné qu’il représente la rémunération d’un travail effectué et d’une prise de risque, tandis que l’intérêt perçu sur un prêt est un profit dit abusif et inéquitable compte tenu du fait qu’il est garanti contractuellement au créancier sans que ce dernier partage le risque ou fournit un travail. Ainsi, l'Islam se présente comme une religion de justice. Le comportement commercial du musulman avec autrui doit être équitable et transparent.

Toutefois, les musulmans demeurent partagés entre traditionalistes qui considèrent le (Riba) comme un péché et les modernistes. Ces derniers visant une nouvelle interprétation de l'Islam en général, poussent à une interprétation à l'esprit de la loi et non à la lettre. Ils contestent donc en disant que le Coran a interdit l'usure et non l'intérêt légitime. Parmi ces modernistes, on peut citer :

- Youssouf al-Qaradâwî, qui autorise les musulmans vivant en occident, et qui ne peuvent bénéficier de prêts sans intérêt, à avoir recours au prêt à intérêt dans l'unique but d'acheter un bien indispensable, de première nécessité.

-Muhammad Sayyed Tantawi, ex cheikh d’Al Azhar en Egypte qui avait depuis longtemps interprété le dogme de façon à ne proscrire que l'intérêt " excessif ". Aujourd'hui c'est toute l'Université d'Al-Azhar et le Conseil islamique supérieur qui se rangent à ses côtés : les 21 sages ont décrété licites les intérêts sur les dépôts bancaires.

Pourtant, la majorité des économistes Islamiques maintiennent que l'intérêt est aussi interdit pour tout crédit productif, puisque le terme (Riba) signifie augmentation et que par conséquent tous les remboursements au delà du montant original du prêt sont illicites. Les banques Islamiques en activité aujourd'hui suivent cet avis dans leurs opérations.

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commentaires
J
Bonjour,<br /> J'ai trouvé un appartement à 40% en dessus du prix du marché. Je lui ai demandé de me prêté une somme d'argent que je vais lui rendre avec un pourcentage des gains réalisés.<br /> Es ce du riba?<br /> Merci
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